Les 10 erreurs à ne pas commettre!

La checklist pour vous éviter les mauvaises surprises

Le partage d’expérience : si on peut éviter de réitérer les erreurs… 😉

Vous l’aurez compris, l’idée de ce site est également de vous faire devenir un consommateur averti et vous permettre de profiter des expériences des autres. Ne restez donc pas manipulés pas le marketing et prenez le dessus! Voici quelques astuces qui sauront (j’espère) vous aider dans votre combat!

1. Stocker ses bouteilles couchées

Il existe toujours des personnes qui pensent que tout se stoke comme le vin. Ce qu’il faut savoir c’est que le contact avec le bouchon de liège d’une bouteille de vin est finalement bon pour lui car il continue à “évoluer” ou “vieillir” en bouteille. Il en est tout autre du Whisky, du Rhum, du Sherry, du Porto (là c’est un sujet à part car ça dépend de beaucoup de paramètres) et bien d’autres… La première raison à cela est que le bouchon de Whisky sont fait pour être enlevés plusieurs fois alors que les bouchons de vins sont conçus pour un usage unique ; et donc bien plus serré…. Attention aux fuites du coup!

2. Se fier à la couleur et aux anciens adages

Trop souvent encore j’entends ces phrases :

  1. “Plus le Whisky est âgé, meilleur il sera”
  2. “Plus le Whisky est cher, meilleur il est”
  3. “Plus le Whisky est sombre, meilleur il est”

Il faut prendre ces adages avec beaucoup de précaution. Parlons déjà de la première phrase : l’âge d’un Whisky n’est rien d’autre qu’un paramètre. Il indique le nombre d’années que l’alcool a été en contact avec le bois du fût. Plus, le whisky aura vieilli en fûts, plus l’influence du chêne sera prédominante sur le caractère de la distillerie. Pour faire simple, cela signifie que plus un Whisky a vieilli, plus il tendra vers l’amertume du chêne plutôt que vers le fruité, citronné et frais de la distillation. Il est donc fondamentalement faux de dire qu’un vieux whisky sera meilleur qu’un jeune car c’est totalement subjectif comme appréciation. Ce qui est vrai en revanche, c’est le fait qu’un whisky plus vieux sera probablement plus complexe qu’un jeune et ceci à fortiori s’il s’agit d’un whisky tourbé. Faut-il encore que l’on se mette d’accord sur la définition de complexe pour être totalement alignés.

Quant au prix, la seconde fausse-vérité que je cite, ce n’est rien d’autre qu’un facteur économique. Plus il y a de demande pour une petite offre, plus son prix risque de prendre l’ascenseur. Et dans ce secteur particulier, on rencontre un énorme effet boule de neige car plus un Whisky est cher, plus il attire l’attention des gens et donc plus la demande devient grande. Tout cela pour dire que l’on ne peut pas se fier au prix pour dire qu’il s’agit d’un bon produit ou non. Dans tous les cas, le whisky est l’alcool doté du processus de production le plus complexe au monde, ce qui le rend par définition, et peu importe le prix, noble en quelque sorte. Mais forgez-vous vous-mêmes une opinion : procurez-vous deux samples d’une distillerie. L’un très cher et l’autre peu cher et demandez à un ami de vous faire un blind-tasting des deux échantillons. Vous risquez d’être surpris à la dégustation.

Finalement, le troisième point : la couleur. Méfiez-vous les malteux! Toute bouteille de Whisky ne comportant pas la mention “uncoloured” a de forte chances d’avoir des colorants E150 ajoutés. Vous ne pouvez donc que comparer deux couleurs de whisky dont vous êtes certains qu’ils n’ont pas de colorants. Une fois ceci dit, vous pouvez utiliser la couleur pour déduire le type de fûts utilisés et peut-être l’âge selon quoi, mais c’est très compliqué.

Dans tous les cas, j’ai envie de vous dire que j’ai été fortement déçu du kavalan solist sherry cask, que j’ai adoré le Arran 10y et que le Dalmore King Alexander III m’a convaincu. Fiez-vous plus à vos sens qu’aux vieux adages 😉

3. Ne pas définir de budget Whisky

Si vous démarrez dans le Whisky vous aurez rapidement envie de collectionner les saveurs. Un peu comme dans le film “le parfum” pour citer un extrême. Sachez vous faire un budget annuel et de le suivre au fil de l’eau pour ne pas vous retrouver en fin d’année avec un trou dans le porte-monnaie.

4. Acheter sans goûter au préalable

Je vous conseille vraiment vivement de goûter un Whisky avant d’en acheter une bouteille. Pour la petite anecdote, j’ai gagné le Kirin Fuji Sanroku et je n’arrive pas à terminer la bouteille 😀

5. Jeter les bouchons des bouteilles vides

Sachez que vous serez heureux d’avoir gardé vos anciens bouchons le jour où un bouchon d’un nouvelle bouteille se casse. Eh oui cela arrive parfois et c’est très embêtant de devoir utiliser un bouchon de liège traditionnel.

6. Acheter sans comparer les offres

Le marché du Whisky est vraiment compliqué et parfois on se retrouve avec 3 prix différents pour une bouteille. Ayez le réflexe de comparer plusieurs magasins/shops en ligne afin de trouver la meilleure offre. Parfois, il vaut la peine d’importer malgré les taxes et frais de port.

7. Ouvrir trop de bouteilles

Quand votre collection commence à grandir, la tentation est grande de tout ouvrir afin d’avoir le plus de choix possible. Prenez en considération l’oxydation. En effet, c’est un phénomène totalement naturel qui débute déjà dans les fûts. C’est l’oxydation du liquide dû à la respiration du fût et de l’échange entre le bois et l’air. C’est d’ailleurs à ce moment que l’on parle de la part des anges : ces quelques 3-5% d’alcool qui partent en fumée durant chaque année de maturation.

Ce processus continue et est accéléré dans la bouteille de deux façons :

  1. L’expansion de l’alcool : En fonction des variations de température, l’alcool va se dilater et se contracter dans la bouteille. Ce phénomène va pousser l’air qui se situe entre l’alcool et le bouchon vers l’extérieur et inspirer à nouveau de l’air frais de l’extérieur.
  2. La bouteille ouverte/entamée : Moins il y a d’air dans la bouteille, moins le contact entre l’alcool et l’air sera fort. Ainsi l’oxydation sera très faible au cours du temps. Ainsi, si une bouteille passe en dessous de 50% de contenu, il est conseillé de la terminer dans l’année.

Moralité, avoir une centaine de bouteilles en dessous de 50% de contenu est une aventure un peu osée car l’oxydation va modifier le goût (en bien ou en mal).

Il y a toutefois un paramètre important qui crée des exceptions : un whisky très vieux sera par définition très oxydé. La variation gustative qui résulte donc des deux facteurs cités ci-dessus sont totalement négligeable. En revanche, un whisky très jeune verra le phénomène affecter beaucoup plus son goût. Ceci est encore plus frappant s’il s’agit d’un Whisky très jeune et très tourbé : ne gardez pas un Octomore ouvert plusieurs années, vous risquez d’être déçu. (ou alors surpris en bien?)

8. Abuser des bonnes choses

Naturellement, il faut se rendre à l’évidence que l’alcool est un réel poison pour le corps et même si plein d’articles tentent de faire débat et de prouver le contraire, c’est un fait. Ce qui est important, comme tout aliment que nous ingérons, c’est la dose. Tout, à forte dose, peut devenir nocif, engendrer des dépendances et il faut prendre ce sujet très au sérieux dans notre passion.

Je m’abstiendrai de vous donner une théorie sur la quantité de Whisky (à fortiori d’alcool) à consommer pour rester raisonnable. Mais, je souhaite vous donner trois conseils importants :

  • Le whisky ne se boit pas, apprenez à le déguster. La qualité prime strictement sur la quantité.
  • Ne dégustez votre whisky qu’en bonne compagnie et échangez vos expériences
  • Si vous n’avez pas le moral ou que vous êtes malade, ne consommez pas d’alcool. Le dram de Whisky (l’alcool) doit rester associé à un sentiment positif en tout moment.
  • Appréciez votre dram dans un verre réservé exclusivement au Whisky. Ainsi votre cerveau associera la situation avec le Whisky et ses règles strictes qui l’accompagnent.

9. Ne pas suivre LordsOfWhisky sur Facebook ou Twitter XD

Au delà de ma page, tentez de rester à la page sur les bonnes affaires, les évolutions du marché et plein d’autres informations intéressantes sur le sujet. Cette passion n’est pas que liée directement à la dégustation mais aussi à tout ce qui l’entoure. Au passage, avez-vous déjà fait votre infinity-bottle? Tentez l’expérience!

10. Se fier aux descriptifs (tasting notes) des autres

Les tasting notes sont multiples. Elles se trouvent sur les emballages des bouteilles (rédigées par le marketing), sur les blogs (comme celui-ci), sur une multitude de pages Facebook et dans des milliers de vidéos sur Youtube. Vous remarquerez, si vous comparez tous les descriptifs pour une bouteille donnée, qu’il y a certes des ressemblances mais que les divergences peuvent parfois être assez importantes. La clef est de trouver une autre personne qui a les mêmes descriptifs que vous. Ainsi vous pourrez prendre ceci comme référence (attention toutefois à rester objectif) car vous partagez les mêmes goûts et ressentis.

Un dernier conseil pour la route? Restez curieux avant tout!